La chapelle Sainte Brigitte
La chapelle actuelle date d’une centaine d’années. Elle a été construite en 1883 sous le ministère du recteur Jean Marie Le Beller (1881-1887), la construction couta 5000 francs or à la paroisse et aux bienfaiteurs. Elle remplace une autre dont on ne sait malheureusement rien, sinon d’ après le cadastre qu’elle était en forme de croix grecque et se situait au nord du Perzo, non loin de la route de Josselin à Pontivy et qu’au XVII ème siècle, on y célébra 44 mariages d’après les registres paroissiaux. ( Les renseignements sur cette ancienne chapelle sont les biens venus.) De nombreuses réparations ont eu lieu au fil du temps, la toiture en 1933, l’électrification en 1951, les vitraux en 1982. Depuis 1982 l’association des amis de la chapelle veille à l’entretien et à l’amélioration de leur édifice et je profite pour vraiment féliciter l’équipe de bénévoles et leur présidente pour le soin qu’ils apportent à leur chapelle et fontaine.
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La chapelle actuelle est d’une grande simplicité, elle a la forme d’une croix latine, environ 21 mètres de long sur 5 de large. Les transepts mesurent environ 16 mètres sur 5 de large, elle s’élève au milieu d’un vaste enclos où se situait autrefois une foire à bestiaux à l’occasion du pardon. La dernière foire eut lieu en 1927. L’édifice dispose d’une petite sacristie sur le midi. Sa parure de granit se concentre autour des baies en plein cintre qui ont la particularité d’être coiffées d’un larmier aux extrémités retroussées. Dans la façade occidentale, au-dessus du portail, agrémenté de deux colonnes engagées, le pignon est percé d’un oculus à quadrilobe. Le clocheton ne manque pas d’élégance avec ses ouvertures cintrées, ses pilastres d’angles, ses quatre petits frontons triangulaires à la base de la flèche aiguë. La nef est sans baie et la chapelle reçoit sa lumiére de trois fenêtres divisées par un meneau vertical en deux formes cintrées sous un tympan plein. Deux portes donnent accès à chaque aile du transept.
Sainte Brigitte ou Sainte Brigide ?
A chaque fois que l’on rencontre une chapelle de sainte Brigitte, le problème se pose de savoir si on y honore sainte Brigide d’Irlande ou sainte Brigitte de Suède. Cette dernière vécut au XIV ème siècle et fut canonisée en 1391, peu après sa mort en 1373. Devenue veuve, elle avait fondé l’ordre du Saint Sauveur, ce qui lui vaut d’être représentée en abbesse. Elle s’est rendue célèbre surtout par ses révélations imprimées dès 1492. Sa fête se célèbre le 8 octobre. Sainte Brigide d’Irlande fut abbesse du monastère de Kildare, au V ème siècle. C’est la sainte nationale des Irlandais mais son culte s’est étendu au Pays de Galles et a gagné l’Armorique. Les chapelles de Loperhet, (Finistère) qui remontent au XI ème siècle, lui étaient primitivement dédiées mais, en bien des lieux, elle a été supplantée par la sainte suédoise mieux connue et plus célèbre.
Les statues de Sainte Brigitte présentes dans la chapelle
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Ce qui s’est passé à Naizin. Sa fête, au calendrier universel se célèbre le 1er février. Un vieux cahier des usages et coutumes de la paroisse notait : « Dernier dimanche de janvier, messe mâtine et grand-messe à sainte Brigide ». Un ancien noël breton chante :
Gouil brehed zou é genver
Ha gouil Maria é Huevrer
Mes pen de sellet mat en treu
Ind hum gav é huevrer ou deu
La fête de Brigitte est en Janvier
Et celle de la vierge en février (la purification)
Mais à y regarder de près
Elles se trouvent en février toutes les deux.
Le nouvel autel se trouve en avant, mais on a conservé, adossé au chevet, l’ancien autel modérément galbé, orné du triangle divin tant sur sa face antérieure que sur la porte du tabernacle. De part et d’autre de la fenêtre, deux niches sont encadrées de colonnes torses garnies de pampre, à base moulurée et chapiteau corinthien. A gauche, saint Antoine de Padoue, il arrive de l’église paroissiale et remplace N-D du rosaire volée en 1979. A droite, sainte Brigide vêtue d’un voile et d’un manteau bleus, d’une guimpe blanche et d’une robe rose semée de fleurs et serrée d’une ceinture de cuir, elle tient à main gauche un livre ouvert. En avant de l’autel à gauche saint Isidore a pris la place de saint Barnabé et de l’autre coté saint Barthélemy.
Le nouvel autel, la croix de l’ancien autel et la porte du tabernacle
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Dans le choeur …
La statue de sainte Brigitte, elle est la patronne des mineurs, le minerais de fer était largement exploité à Naizin jusqu’au 19 ème siècle. Saint François de Padoue devenu disciple de saint François D’Assise, il fut un grand prédicateur. On le prie pour retrouver les objets perdus. Saint Barthélémy, apôtre de Jésus, il a évangélisé l’Arménie et mourut en martyre écorché vif. Saint Isidore, mains jointes pour signifier qu’il priait beaucoup. La gerbe de blé à ses pieds signifie qu’il était laboureur, il est le saint patron des cultivateurs.
Le vitrail de Saint Dominique recevant le chapelet de la vierge Marie, fondateur de l’ordre des dominicains, il a introduit le chapelet pour la prière. Le vitrail de Sainte Catherine de Sienne, qui reçoit une couronne des mains de l’enfant Jésus. Elle a vécu en Italie et a intercédé auprès des princes et des rois pour faire cesser les guerres. Elle a décidé le pape de quitter Avignon pour rejoindre Rome. Elle a été proclamée Docteur de l’Eglise en 1970.
Le choeur et le vitrail de Saint Dominique
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Les statues de Sainte Brigitte, Saint Antoine, Saint Marc, Saint Barthélemy et Saint Isidore
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Les transepts
Dans le transept sud, Saint Marc a vécut au 1er siècle, il a écrit l’évangile selon saint Marc. C’ est pourquoi on le retrouve ici avec le livre et la plume. Il est représenté avec une tête de lion à ses pieds, car il commence son évangile par le récit de la tentation de Jésus au désert où rugit le lion. A noter que sa niche provient de l’ancienne chapelle, son style est identique aux autres niches, les colonnes sont torsadées garnies de pampres.
Le vitrail des saints patrons de la paroisse de Naizin, saint Cosme et Damien. Nous retrouvons leur histoire sur la page leur étant destinée dans l’onglet Eglise Saint Sauveur.
Dans le transept nord, la statue de saint Avertin en habit de prêtre alors qu’il n’était que diacre. Persécuté en Angleterre, il rejoint la région de Tours. Il se tient la tête dans les mains, il est invoqué pour les maux de tête. Nous retrouvons également son vitrail dans le transept nord. Le second vitrail représente en médaillon Sainte Anne et la Vierge marie lisant la bible.
Saint Avertin et Saint Marc
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Dans la nef …
Deux tableaux provenant d’Amérique Centrale. Le premier rappelle une vision du prophète Ezéchiel. On voit le temple en haut, de ce temple sort un fleuve abondant, qui fait pousser les arbres et abreuve le peuple, redonna la vie aux morts. Jésus y est représenté à droite en blanc. Azéchiel annonçait la venue de Jésus, qui dira à ses apôtres : « Allez baptiser toutes les nations » pour leur donner la vie de Dieu et la résurrection.
Le second représente différentes scènes de la bible facilement reconnaissable.
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C’est en 1882 que le recteur Beller transporta la fête de sainte Brigide au mois d’octobre, précisant qu’il n’y aurait plus aucune cérémonie le dernier dimanche de janvier. Il justifiait sa décision sur la brièveté des jours en cette saison et avec en plus comme argument que c’est au mois d’octobre que l’on fête sainte Brigitte. C’est ainsi que s’établissait la confusion entre les deux saintes. En 1908 l’abbé Le Clainche originaire de la paroisse, appelé à présider le pardon, revendique hautement pour la chapelle le patronage de la « perle de l’Irlande ». Il faudrait donc désormais écrire sainte Brigide ce qui éviterait toute ambiguïté.
L’intérieur paraîtrait nu si on n’y avait pas introduit du mobilier de l’ancienne chapelle. Les vitraux placés par Fournier de Tours, en 1883 apportent les couleurs. Au chevet figure la donation du rosaire avec les blasons du donateur. Dans les bras du transept, se détachent au nord les médaillons de saint Avertin et de sainte Anne, au midi ceux de saints Cosme et Damien.
Restauration de la chapelle
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Processions lors du pardon
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Quelques photos des pardons
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