Histoire de l’église Saint Sauveur

L’église de Naizin est dédiée au saint Sauveur dans le mystère de la transfiguration. Mais la paroisse et les paroissiens revendiquent le patronage de saint Cosme et saint Damien depuis le IX ème siècle. Il existe un manuscrit de 1801, sur le mystère breton de la passion légendaire de nos saints patrons. Il est certain qu’il a été joué un rôle à Naizin, dommage qu’on n’en ait gardé aucun souvenir.

L’ancienne église

Malheureusement nous avons très peu de renseignement sur l’église démolie au milieu du 19 ème siècle. On la disait ancienne, sans préciser l’âge et le style. Nous savons que les seigneurs de Kerdréan avaient dans le choeur, plusieurs tombes prohibitives où furent inhumées, en 1655 Anne de Liscouët et en 1686 Louis de Cléguennec. En 1691 on procédait à de gros travaux de restauration. En 1699 le retable en pierre et bois sculpté est mis en place. De part et d’autre il y avait deux chapelles, celle de droite dite de Cléguénnec et sa sablière était sculptée de trois écussons écartelés. La deuxième dite de Kerguzangor. Comme elles rendaient plus coûteuses et plus difficiles les réparations de l’église, le Conseil de fabrique demanda leur démolition en 1756.
Les travaux de restauration démarrent peu après et les deux chapelles latérales disparaissaient alors. Le dégagement de la face de l’église permis la construction d’un clocher monumental. Pierre Noury à l’époque recteur de Bignan réalisa les plans de l’édifice. Le Chantier débuta en 1773. Charles le Franc, recteur à cette date fit inscrire son nom et la date de fin des travaux: 1780. Au début des années 1800, l’église est en assez bon état, d’autant que les marguilliers ont dépensé une forte somme pour les réparations et pour les cloches. Le recteur Hémon écrit en 1997 que:  » Pendant la révolution de 1789, les cloches de l’église paroissiale furent cachées, dit-on dans un puits situé à l’ouest de la tour à 20 mètres de distance. Ce puits maçonné jusqu’au fond en pierre de taille, laissait à peine le passage à un seau pour la descente, le puits a été comblé vers 1908 pour la construction d’un magasin de commerce en face du monument au mort actuel. Les cloches y seraient… »A noter que les cloches ont été remplacées plusieurs fois et que les dernières mises en place sonnent chaque jour depuis 1947.

L’église à la fin du 18ème et au 19ème siècle

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On remarque à gauche la croix du cimetière, à droite l’église et son cimetière

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En 1853, le conseil municipal tente d’obtenir une subvention de l’Etat pour aider à la construction d’une nouvelle église, celle que chacun de nous, connaît bien. Pourtant en 1854, le conseil municipal ne donne pas suite au projet de Jouanno. C’est en 1856 que le conseil adopte le projet de Léon, reconstruire totalement l’église en gardant la tour existante. Dès le 4 juillet 1856, le curé Le Sant de Locminé bénit la première pierre et les travaux. Les plans sont dessinés par l’architecte Jouanno de Pontivy. La nouvelle église sera construite au même emplacement et à la même dimension que l’ancienne. La construction est très rapide car le nouveau sanctuaire est béni le 22 septembre 1857 par le chanoine Guenanten, curé de saint Patern à Vannes. La dépense totale aura été de 25 299 F.  Il en coûtera encore plus de 4 000 F, pour les finitions intérieures, sachant que la majeure partie des éléments à restaurer proviennent de l’ancien édifice. En 1870 un paratonnerre est installé sur la tour. L’horloge de la tour a été mise en place en 1913 par M le Govic, horloger à Locminé. Mais c’est en 1923, que les alentours de l’église ont été énormément modifiés avec le transfert du cimetière qui entourait l’église jusqu’alors.

Intérieur de l’église avant 1970

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Vue aérienne de l’église avec l’ancienne place dans les années 60 et 80

L’église de Naizin a été très régulièrement entretenue au cours du 20ème siècle. Citons principalement : le plancher de la tour en 1938, dallage de l’allée centrale en céramique en 1945, modernisation de l’électrification en 1948, la toiture en 1951, électrification des cloches et horloge électriques en 1958, nouvel autel face à l’ assistance en 1970, le chauffage en 1973, toiture et dallage des transepts en 1997, réfection des vitraux et remplacement de l’horloge en 1998. Les superbes lustres datant du second empire, ont été rénovés et remis en fonction pour Noël 2004. La réfection des tribunes est prévue pour le début 2005. Les abords de l’église ont été mis en valeur avec les travaux d’embellissement du bourg depuis ces trois dernières années.

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Carte postale de l’église avant le déplacement du monument du mort et dessin de 1992.

Le saviez-vous ?

Jusqu’en 1958, il fallait un kloker, un sonneur de cloche : c’était un travail et un art à part entière. Les membres de la famille Le Clainche ont assuré cette fonction pendant 127 ans, de 1829 à 1858.
Jusqu’en 1971, l’église était dotée d’un deuxième clocher, en plus de la tour, il y avait un autre plus petit à la croisée du transept. Ce clocheton avait son utilité. Cette cloche, utilisée par le prêtre de service, servait à annoncer les messes du matin, à faire entrer les enfants au catéchisme. Elle était aussi à la disposition du bedeau pour appeler le prêtre de garde pour lui signaler l’arrivé d’un baptême, ou pour avertir qu’une commère venait se présenter à l’église pour  » le gâteau de la purification ». La dernière purification a été faite à Naizin en 1960.

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Place de l’église vers 1950 et la grande rue avec l’église en fond en 1922

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